Qualité de l'air de travail
 
       Qualité de l'air de travail

Les Polluants de l'Air Intérieur - Infos

Accueil

Un exemple de Risque Chimique: LE FORMALDEHYDE

Acide Peracétique (solutions à base d'acide peracétique)

Liste des Badges ACS (Hôpitaux et Médical)

Etudes et Tests effectués avec le Badge ACS

Fiche Technique du Badge ACS

Mode d'emploi du Badge ACS

Explications VLEP (valeurs limites d'exposition professionnelles)

Liste des Badges ACS

Les Polluants de l'Air Intérieur - Infos

Contact ou demande d'informations

Intelligence artificielle

Pour Information, nous pensons que la reproduction de ce document réalisé par NOVETHIC peut répondre à certaines questions sur ce sujet quotidien:      

Les grandes familles de polluants de l'air intérieur

Les polluants de l'air intérieur sont de natures variées. Voici donc quelques éléments permettant d'identifier les principales familles de polluant et leur source. Ce document n'a pas de vocation exhaustive.

Les Composés Organiques Volatils (COV)
Description
Le terme de "composés organiques" désigne tous les composés chimiques contenant au moins l’élément carbone et un ou plusieurs des éléments suivants : hydrogène, halogène, oxygène, soufre, phosphore, silicium ou azote, à exception des oxydes de carbone et des carbonates et bicarbonates inorganiques. La Directive du 11 mars 1999 , relative à la réduction des émissions de composés organiques volatils dues à l'utilisation de solvants organiques dans certaines activités et installations, définit les composés organiques volatils (COV) : il s’agit de tout composé organique ayant une pression de vapeur de 0,01 KPa ou plus à une température de 293,15 Kelvin ou ayant une volatilité correspondante dans les conditions d'utilisation particulières. Les COV correspondent donc à un vaste ensemble de composés appartenant à différentes familles chimiques (voir ci-dessous) dont le point commun est qu’ils s’évaporent rapidement à température ambiante. Il existe probablement plusieurs milliers de produits chimiques synthétiques et naturels qui peuvent être qualifiés de COV. Parmi ces composés, plus de 900 ont été décelés dans l'air intérieur et plus de 250 étaient présents en concentration très faible.

Sources, localisation, procédés
Les sources de COV sont très nombreuses. Les composés peuvent provenir de l’air extérieur et pénétrer à l’intérieur par les systèmes de ventilation. Cependant, les sources principales, très diverses, se trouvent à l’intérieur des locaux: on en trouve dans la plupart des produits de construction, d’ameublement, de décoration, d’entretien et de bricolage (peinture, vernis, colles, nettoyants, bois agglomérés, moquette, tissus neufs…). Ce sont très souvent des mélanges de COV, présents dans des matériaux exposés à l’air, que l’on rencontre dans la composition de l’air intérieur. Les COV sont plus nombreux et plus concentrés à l’intérieur qu’à l’extérieur compte tenu de la multiplicité des sources. Tous les immeubles contiennent des sources très variées de COV, notamment les plastiques, la fumée de cigarette, les produits de nettoyage, les imprimantes ou les photocopieurs. Les concentrations dans les bureaux varient généralement de quelques μg/m3 à quelques mg/m3.

Les aldéhydes
Description
Les aldéhydes appartiennent en partie à la famille des composés organiques volatils (COV). Le composé le plus connu est le formaldéhyde. De faible poids moléculaire, cette substance (résultant de la réaction entre l’ozone et certains COV présents dans l’air) a la propriété de devenir gazeuse à température ambiante. Parmi les autres aldéhydes, on peut citer l’acétaldéhyde, le benzaldéhyde, l’isobutyraldéhyde, l’isovaléraldéhyde, la valéraldéhyde, l’hexaldéhyde ou encore l’acroléine.

Sources, localisation, procédés
Les principales sources d’émission d’aldéhydes sont les produits de construction et de décoration : mousses isolantes, laques, colles, vernis, enduits, mais aussi la plupart des bois agglomérés et contreplaqués. Beaucoup de produits d’usage courant (produits d’entretien, papiers…) et certains textiles contiennent des aldéhydes. Enfin, les aldéhydes sont également présents dans certains pesticides.

Les éthers de glycol
Description
Les éthers de glycol appartiennent à la famille des solvants oxygénés et plus particulièrement à celle des éthers-oxydes. Les éthers de glycol sont des dérivés de l’éthylène glycol (série E), composé à 2 atomes de carbone, ou du 1,2-propylène glycol (série P), composé à 3 atomes de carbone. Les éthers de glycol se présentent sous la forme de liquides incolores, volatils et légèrement odorants. Ils se dissolvent dans l’eau et les graisses et traversent donc facilement la barrière cutanée et les muqueuses.
Il existe environ 80 dérivés d’éthers de glycol, dont 40 ont donné lieu à une exploitation industrielle (dont on situe le début dans les années 1930). Chaque dérivé possède des propriétés toxicologiques particulières.

Source, localisation, procédés
Les éthers de glycol sont présents dans de larges gammes de produits de la consommation courante dont les peintures (notamment peintures de charpente et de bâtiments), encres, vernis, teintures, colles et adhésifs, produits d’entretien (notamment produits pour moquettes, décolleurs de papiers peints, décapants et détachants textiles), produits phytosanitaires. Parmi d’autres, les secteurs du bâtiment, du mobilier et du textile sont donc concernés par les effets sanitaires de ces substances.

Les fibres minérales artificielles
Description
Les fibres minérales inorganiques constituent les laines d’isolation acoustique, thermique et de protection incendie. Les laines de verre (fibres élaborées à base de sable), les laines de roche (basalte) et les laines élaborées à base de produits de récupération des hauts-fourneaux remplacent aujourd’hui les isolants à base d’amiante. Outre les fibres, les laines d’isolation sont composées d’un liant organique et d’une huile limitant l’absorption de poussières et l’absorption d’eau.

Source, localisation, procédés
En tant qu’isolant, les laines minérales peuvent se trouver dans les combles, les planchers, les doubles cloisons murales, en toiture, les faux plafonds et parfois dans les gaines techniques qui relient les étages. Les fibres minérales provenant des laines d'isolation peuvent être libérées dans l'air lors des manipulations liées à leur mise en place ou à leur enlèvement. L’enlèvement de laines anciennes comporte un risque en particulier, dans la mesure où le liant peut ne plus agir permettant ainsi la libération de poussières et fibres.
Les laines minérales sont également employées dans la plomberie (tuyaux d’eau chaude sanitaire) et la ventilation (gaines d’aération).

Les biocontaminants : bactéries, moisissures et acariens
Description

Les biocontaminants sont des polluants d’origine biologique, c’est-à-dire qu’ils sont ou émanent d’organismes vivants. Parmi eux : Les moisissures sont des champignons microscopiques (spores fongiques) pouvant libérer dans l’air des substances toxiques (mycotoxines, COV, etc.). Les acariens sont des êtres vivants microscopiques ; il s’agit d’un type d’allergène aérien. Enfin, les bactéries sont des micro-organismes invisibles à l’œil nu ; la plupart sont inoffensifs mais quelques espèces sont dangereuses pour la santé humaine.

Source, localisation, procédé
- Bactéries : Circuits d’eau chaude et robinetterie, conteneurs d’eau stagnante (ballons d’eau chaude, circuits d’eau chaude sanitaire, humidificateurs, climatiseurs) mal entretenus ou dans les conteneurs à déchets
- Moisissures : Circuits d’eau chaude et robinetterie, pièces humides et mal ventilées, sur le bas de murs mal isolés ou avec des défauts d’étanchéité, sur des matériaux propices comme les papiers peints, les murs en plâtre ou dégradés, certains revêtements de sols (moquette, tapis)
- Acariens : Humidité et des températures élevées, présence de poussière (tissus d’ameublement ou de revêtement, tapis et moquettes). On peut donc en trouver dans tout type de pièces et, d’une manière générale, le confinement renforce leur présence. Une humidité relative supérieure à 60% favorise le développement de moisissures et acariens. L’humidité est considérée par l’Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur comme un polluant en soi. L’humidité intérieure est favorisée par les conditions climatiques extérieures, mais aussi par les caractéristiques du bâtiment (fuites, ponts thermiques, remontées d’humidité depuis le sol ou remontées capillaires) et par les pratiques des occupants (aération, réglage de la température intérieure, etc.). L’excès d’humidité peut entraîner une dégradation du bâti (pourrissement des structures en bois par exemple).


Les particules
Description
La poussière est composée de particules, d’origine minérale ou organique, qui restent en suspension longtemps dans l’air du fait de leur petite taille (variant de quelques nanomètres à une centaine de micromètres). Les particules en suspension dans l’air (ou aérosols) peuvent véhiculer différents types de contaminants : fibres, spores de moisissures, biocontaminants, allergènes, produits de combustion, dioxyde de souffre, métaux toxiques, etc. Chacun de ces contaminants ont des effets spécifiques sur la santé.
On distingue trois tailles de particules :
- les PM 10 (PM pour particulate matters) ont un diamètre inférieur à 10 micromètres (10 -6 m),
- les PM 2,5, dites particules fines, ont un diamètre inférieur à 2,5 micromètres,
- les PM 1, dites particules ultrafines ou nanoparticules, ont un diamètre inférieur à 1 micromètre.

Source, localisation, procédés
L’air extérieur est un vecteur important de particules : fumées, particules fines des pots d’échappement, pollens, etc. Ces particules peuvent pénétrer dans le bâtiment, notamment via le système de ventilation.
A l’intérieur du bâtiment, d’autres sources peuvent être liées aux comportements des bâtiments, notamment par rapport au fonctionnement des appareils à chauffage et à combustion, les activités de rénovation et de bricolage, etc. Les particules peuvent aussi être présentes dans des produits de construction, d’ameublement, de décoration, d’entretien et de bricolage.


Les pesticides
Description
Le terme générique de « pesticides » regroupe un très grand nombre de substances (plus de 500) aux usages variés et aux familles chimiques très différentes, conduisant à des effets toxicologiques divers. Les pesticides sont largement utilisés dans l’agriculture (herbicides, insecticides, fongicides, etc.), pour détruire les êtres nuisibles aux rendements élevés des cultures. Par ailleurs, l’utilisation des pesticides est très répandue à l’intérieur des bâtiments. Les « pesticides à usage non agricole » sont désormais appelés « produits biocides » ; ils englobent notamment les désinfectants des matériaux, équipements et mobilier et les produits de protection du bois, des fibres, du cuir, etc.

Source, localisation, procédés
La première source de pesticides correspond à l’utilisation directe de produits contre les insectes ; il s’agit donc de l’air extérieur proche des champs ou autres espaces traités (agriculture, horticulture, jardinage, etc.). Dans l’air intérieur, les pesticides émanent des matériaux traités aux biocides introduits dans le bâtiment : meubles, bois, cuir, tapis, etc. A l’intérieur, les pesticides se dégradent moins vite qu’à l’extérieur.


L’ozone
Description
L’ozone (O3) est à la fois un constituant de l’air, à faibles teneurs, et un polluant dit « photo-oxydant ». Polluant secondaire, il se forme dans les basses couches de l’atmosphère (ou troposphère) où il résulte de l’interaction sous rayonnement solaire entre certains polluants (NO2, CO, COV). Il y a donc une présence d’ozone vitale, dans la haute atmosphère, qui filtre les rayons ultraviolets, et une présence d’ozone toxique, l’ozone troposphérique. L’ozone est un gaz très réactif, toxique à respirer et qui possède une odeur âcre.

Source, localisation, procédés
L’ozone provient essentiellement de l’air extérieur. Sous l’effet du soleil, les polluants émis par la circulation automobile et les industries provoquent une pollution photochimique oxydante. En France, les relevés des stations de surveillance permettent d’établir une légère augmentation des moyennes annuelles, en zone urbaine comme rurale. Les niveaux les plus élevés s’observent en été et aux heures les plus chaudes.
Il existe aussi des sources locales spécifiques : imprimantes laser, photocopieuses anciennes (les plus récentes étant équipées de filtres à ozone). En l’absence de sources intérieures et pour des conditions d’aération normale, les teneurs intérieures représentent environ 20% des teneurs extérieurs.

source de cet article:  

NOVETHIC                                                                        

T.S. et C.M.
Mis en ligne le : 10/09/2008
© 2009 Novethic - Tous droits réservés


Site créé gratuitement grâce à OnlineCreation.me


Tous droits réservés